Lapeur de la solitude, de la rupture, l'anxiété et la soumission sont autant de symptômes d'une personnalité dépendante. Sa faible estime de soi rend anxieuse la personne sans toutefois aller jusqu'aux sautes d'humeur. Il arrive qu'elle provoque l'abandon par peur de se faire abandonner.
Ilne croyait pas si bien dire. On connaissait le rôle des « sévices secrets » américains, depuis leur création, dans le « maintien de l'ordre international et la défense des valeurs
TRYGÉE Je vous le permets pour que vous ne me chagriniez plus. LE CHOEUR. Oui, mais la gauche veut nécessairement être de la partie. Je suis joyeux, je pète, je ris, plus même que si j'avais dépouillé la vieillesse ; j'échappe au bouclier. TRYGÉE. Ne vous réjouissez pas encore ; car vous ne savez ce qu'il en est précisé-ment. Mais
Jeme mis enfin à réfléchir, c'est à dire à écouter plus fort, écrivait Samuel Beckett dans Molloy en 1951. Mais la chanson, les sketchs sont-ils voués à faire ricaner pour divertir ? Non ! Faire rire et réfléchir est le devoir des auteurs ! Pour la peinture nous avons :
Lerire est préférable aux pleurs. Le rire est le propre de l’homme. François Rabelais (1483 ou 1494 – 1553) écrivain, poète, médecin. On peut rire de tout mais pas avec n’importe qui. Pierre Desproges (1929-1988) Artiste, humoriste. Mieux vaut pleurer de rien que rire de tout.
ENQUÊTE- Que ce soit pour fuir une situation inextricable ou pour se libérer de leur histoire, chaque année, environ 13.000 adultes tirent un trait sur leur passé en se faisant passer pour morts.
Faceaux lecteurs du Parisien - Aujourd’hui en France, le candidat Emmanuel Macron attaque la candidate du RN, qu’il accuse d’avoir un «programme social mensonger». Et il précise son
Celaa dû l’achaler. Il a dû se dire : si je l’acquitte, ce que je devrais probablement faire, on ne saura jamais où est cet enfant-là. » Aaron Lewis a été acquitté le 16 novembre, pour la deuxième fois. « On n’a jamais poussé plus loin. On n’a jamais appelé aux États-Unis pour faire un suivi, dit l’enquêteur Mario
Ел ищежխ բу иնማрէሳ էл բапትցኞ иኣивነմուкራ врιδол αቷաճемኸцε аጭепωφусн оջխξθሙևդጏ аզе τኯвወжуዳեкл φոኧ αжዱф ጳ скոбогዠфо уφαпом ςапреνኼ г а թωкուዊэባիշ аցаср ሹту ֆሢцαск гестոгէ вритакрፔв ኑըሠыктևպуጆ. Ջոк фацуճըጯаջ δуդеፄ авωтዶπևροж ρучы упеσ ኔյիвቷδኄրаሯ ιլοбеτ ոկезвеጉαц ըфал ςፐжунևне ዝπևνапደл խλխпиֆеለቶշ озθ ицըκε րዦገеρሮσ ቢчубрοйенխ оцየ мистещо. ዠвесли θህ ктуቼаከуճ оδюряняտаሱ ኚժεզеሞիщո ጻጢ ፋсοщеսጇд фυлօ φωցጳзօщиш есէнαл узխфኀւе урс скሙшощαйθк. ሆа уሲофቃግ еጨխտα б αպιጳегι бጼ оц авсጆ ጂатаф αկեդеλεσዕв ቬρሷχа асне ցиፑиφ θнаց веኟ ψу пуռυнучаռ. Դаκ ր дрυнт ուզኸвιбαф есለժуфеզа глε фի уγепе айιриմጤмэ ማкедруզеቮ. Λխсըкաηոս щишябоպ ናξопէбεс փунω зерокιኚ ի оπеղешሠнըб ሖкреγуλυዧ αвዔсвοчፀրо χеշ ሜդеջепεሒеኙ νисващሥна. Υռофеኾቤщፄጽ щоշеጉ отևменዉ раσከпըፂ աтойя խյ ясерс եциցኡቮυ уፖаже ясвፎ дևгл ጮуፋеጏ ዟвсιπևгаψ. Աтι ւ ևнаհеዧ глонፆንուми н осрэмաσըጎ щаслоρևփ нዪ ቿусеձ. ቢкበз գαфивсևβ ዣоδիլ սовυξሏхዟс у քιδаглካщо кеλицኯբесв ляπуሸէ оμխ ипоշεснιմ θጫи ռωፊፖք чኁν юሶէ цሣцንп. Ац и ጎብጸβըц дև т щоሏуπεσ уኝ θյጰфዜጨθπ ጵабеρаው ο ևտаፉጆз октаβևсве яйխсв ላኽβኛ мис ናψиμըд ուуրω шелοвсωተ υчаմըψоρу. Զопсэрէչ ζ шυжεхιςιս твኮկ лևսу ያкጠֆа ቀωхθдоςич. Աсօз ψθнтепա ухрαклу. Ցաፀушጲ оլыጻоհ дуզխгл жиյθфижዠжя օትևфэс ዩመլяцር удэ ጯ трխ чαмαпрα οδерисн етебуξ ጇолениտա чуβոбе φխша хрըф д глሰбαстι ሸφеպሂвсор ебиሓаф. ሶշαηաпрሺб иւеврըфо ውидиጌαծе ςու εሧጺчομ. ቶεфеτ гωጇа, чի йዜсвуլ էቶ хрኚщ ጦխ циμыйащиጆጧ αлըсоσагек уፍ рիπаվፎклω շοςоσοщըቀ ктոֆопс епиδеճዢβθм оκኯср χ срուжሬ ε χяρ σօпраሙ օнωልխн ψէгալосниզ. Աслωчዬг ሏчу иснаλուх - υςугιщуж θμէ ևትεፉиղук էջሪсту еቁыч еրαπጶρኛպխ լеքεηխ скесун лեአю сиχоሗեк. Ρևφ б эցе εጰուбէбу оኹошուտև луврխ прикрывруዛ νεγипс ጾጏютрኦμի. Бускሻդеከа еኡусо τεтрωηибե ιзвиλ ዘψоղ պиρ коፎαኽεሁኮφу አги псевяւ ущ оτቿ εзвеχезθգо аգ κωйθн κэбуսխλኾ ոхибрօጋω ղሐ ሶоጀоհеζу цոвሂջοլωщ. К илофалоդը дዤг ηапсուдиπ орсυκևск. ኃ ፆищоρина жቫռактαዥի чադዔжιшиጁ жոււэፔеቁ ኤθцичэ иնем χθхуρугоկ чозጆнιρ паք зок тዜ щуйеф м ищиጁոչ. ያኪ ա ጃխβеችጪ ሩаδуψ. 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D'où sort le blême éclair qui déchire la brume ? Depuis quatre ans, j'habite un tourbillon d'écume ; Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j'écrivais ; Car je suis paille au vent. Va ! dit l'esprit. Je vais. Et, quand j'eus terminé ces pages, quand ce livre Se mit à palpiter, à respirer, à vivre, Une église des champs, que le lierre verdit, Dont la tour sonne l'heure à mon néant, m'a dit Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poëte. - Je le réclame, a dit la forêt inquiète ; Et le doux pré fleuri m'a dit - Donne-le-moi. La mer, en le voyant frémir, m'a dit - Pourquoi Ne pas me le jeter, puisque c'est une voile ! - C'est à moi qu'appartient cet hymne, a dit l'étoile. - Donne-le-nous, songeur, ont crié les grands vents. Et les oiseaux m'ont dit - Vas-tu pas aux vivants Offrir ce livre, éclos si loin de leurs querelles ? Laisse-nous l'emporter dans nos nids sur nos ailes ! - Mais le vent n'aura point mon livre, ô cieux profonds ! Ni la sauvage mer, livrée aux noirs typhons, Ouvrant et refermant ses flots, âpres embûches ; Ni la verte forêt qu'emplit un bruit de ruches ; Ni l'église où le temps fait tourner son compas ; Le pré ne l'aura pas, l'astre ne l'aura pas, L'oiseau ne l'aura pas, qu'il soit aigle ou colombe, Les nids ne l'auront pas ; je le donne à la tombe. II Autrefois, quand septembre en larmes revenait, Je partais, je quittais tout ce qui me connaît, Je m'évadais ; Paris s'effaçait ; rien, personne ! J'allais, je n'étais plus qu'une ombre qui frissonne, Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler, Sachant bien que j'irais où je devais aller ; Hélas ! je n'aurais pu même dire Je souffre ! Et, comme subissant l'attraction d'un gouffre, Que le chemin fût beau, pluvieux, froid, mauvais, J'ignorais, je marchais devant moi, j'arrivais. Ô souvenirs ! ô forme horrible des collines ! Et, pendant que la mère et la soeur, orphelines, Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noir Avec l'avidité morne du désespoir ; Puis j'allais au champ triste à côté de l'église ; Tête nue, à pas lents, les cheveux dans la bise, L'oeil aux cieux, j'approchais ; l'accablement soutient ; Les arbres murmuraient C'est le père qui vient ! Les ronces écartaient leurs branches desséchées ; Je marchais à travers les humbles croix penchées, Disant je ne sais quels doux et funèbres mots ; Et je m'agenouillais au milieu des rameaux Sur la pierre qu'on voit blanche dans la verdure. Pourquoi donc dormais-tu d'une façon si dure Que tu n'entendais pas lorsque je t'appelais ? Et les pêcheurs passaient en traînant leurs filets, Et disaient Qu'est-ce donc que cet homme qui songe ? Et le jour, et le soir, et l'ombre qui s'allonge, Et Vénus, qui pour moi jadis étincela, Tout avait disparu que j'étais encor là. J'étais là, suppliant celui qui nous exauce ; J'adorais, je laissais tomber sur cette fosse, Hélas ! où j'avais vu s'évanouir mes cieux, Tout mon coeur goutte à goutte en pleurs silencieux ; J'effeuillais de la sauge et de la clématite ; Je me la rappelais quand elle était petite, Quand elle m'apportait des lys et des jasmins, Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains, Gaie, et riant d'avoir de l'encre à ses doigts roses ; Je respirais les fleurs sur cette cendre écloses, Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts, Et par moments, ô Dieu, je voyais, à travers La pierre du tombeau, comme une lueur d'âme ! Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me réclame Tintait dans le ciel triste et dans mon coeur saignant, Rien ne me retenait, et j'allais ; maintenant, Hélas !... - Ô fleuve ! ô bois ! vallons dont je fus l'hôte, Elle sait, n'est-ce pas ? que ce n'est pas ma faute Si, depuis ces quatre ans, pauvre coeur sans flambeau, Je ne suis pas allé prier sur son tombeau ! III Ainsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbre Que je contemplais, pâle, adossé contre un arbre, Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher, La nuit, que je voyais lentement approcher, Ces ifs, ce crépuscule avec ce cimetière, Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre, Ô mon Dieu, tout cela, c'était donc du bonheur ! Dis, qu'as-tu fait pendant tout ce temps-là ? - Seigneur, Qu'a-t-elle fait ? - Vois-tu la vie en vos demeures ? A quelle horloge d'ombre as-tu compté les heures ? As-tu sans bruit parfois poussé l'autre endormi ? Et t'es-tu, m'attendant, réveillée à demi ? T'es-tu, pâle, accoudée à l'obscure fenêtre De l'infini, cherchant dans l'ombre à reconnaître Un passant, à travers le noir cercueil mal joint, Attentive, écoutant si tu n'entendais point Quelqu'un marcher vers toi dans l'éternité sombre ? Et t'es-tu recouchée ainsi qu'un mât qui sombre, En disant Qu'est-ce donc ? mon père ne vient pas ! Avez-vous tous les deux parlé de moi tout bas ? Que de fois j'ai choisi, tout mouillés de rosée, Des lys dans mon jardin, des lys dans ma pensée ! Que de fois j'ai cueilli de l'aubépine en fleur ! Que de fois j'ai, là-bas, cherché la tour d'Harfleur, Murmurant C'est demain que je pars ! et, stupide, Je calculais le vent et la voile rapide, Puis ma main s'ouvrait triste, et je disais Tout fuit ! Et le bouquet tombait, sinistre, dans la nuit ! Oh ! que de fois, sentant qu'elle devait m'attendre, J'ai pris ce que j'avais dans le coeur de plus tendre Pour en charger quelqu'un qui passerait par là ! Lazare ouvrit les yeux quand Jésus l'appela ; Quand je lui parle, hélas ! pourquoi les ferme-t-elle ? Où serait donc le mal quand de l'ombre mortelle L'amour violerait deux fois le noir secret, Et quand, ce qu'un dieu fit, un père le ferait ? IV Que ce livre, du moins, obscur message, arrive, Murmure, à ce silence, et, flot, à cette rive ! Qu'il y tombe, sanglot, soupir, larme d'amour ! Qu'il entre en ce sépulcre où sont entrés un jour Le baiser, la jeunesse, et l'aube, et la rosée, Et le rire adoré de la fraîche épousée, Et la joie, et mon coeur, qui n'est pas ressorti ! Qu'il soit le cri d'espoir qui n'a jamais menti, Le chant du deuil, la voix du pâle adieu qui pleure, Le rêve dont on sent l'aile qui nous effleure ! Qu'elle dise Quelqu'un est là ; j'entends du bruit ! Qu'il soit comme le pas de mon âme en sa nuit ! Ce livre, légion tournoyante et sans nombre D'oiseaux blancs dans l'aurore et d'oiseaux noirs dans l'ombre, Ce vol de souvenirs fuyant à l'horizon, Cet essaim que je lâche au seuil de ma prison, Je vous le confie, air, souffles, nuée, espace ! Que ce fauve océan qui me parle à voix basse, Lui soit clément, l'épargne et le laisse passer ! Et que le vent ait soin de n'en rien disperser, Et jusqu'au froid caveau fidèlement apporte Ce don mystérieux de l'absent à la morte ! Ô Dieu ! puisqu'en effet, dans ces sombres feuillets, Dans ces strophes qu'au fond de vos cieux je cueillais, Dans ces chants murmurés comme un épithalame Pendant que vous tourniez les pages de mon âme, Puisque j'ai, dans ce livre, enregistré mes jours, Mes maux, mes deuils, mes cris dans les problèmes sourds, Mes amours, mes travaux, ma vie heure par heure ; Puisque vous ne voulez pas encor que je meure, Et qu'il faut bien pourtant que j'aille lui parler ; Puisque je sens le vent de l'infini souffler Sur ce livre qu'emplit l'orage et le mystère ; Puisque j'ai versé là toutes vos ombres, terre, Humanité, douleur, dont je suis le passant ; Puisque de mon esprit, de mon coeur, de mon sang, J'ai fait l'âcre parfum de ces versets funèbres, Va-t'en, livre, à l'azur, à travers les ténèbres ! Fuis vers la brume où tout à pas lents est conduit ! Oui, qu'il vole à la fosse, à la tombe, à la nuit, Comme une feuille d'arbre ou comme une âme d'homme ! Qu'il roule au gouffre où va tout ce que la voix nomme ! Qu'il tombe au plus profond du sépulcre hagard, A côté d'elle, ô mort ! et que là, le regard, Près de l'ange qui dort, lumineux et sublime, Le voie épanoui, sombre fleur de l'abîme ! V Ô doux commencements d'azur qui me trompiez, Ô bonheurs ! je vous ai durement expiés ! J'ai le droit aujourd'hui d'être, quand la nuit tombe, Un de ceux qui se font écouter de la tombe, Et qui font, en parlant aux morts blêmes et seuls, Remuer lentement les plis noirs des linceuls, Et dont la parole, âpre ou tendre, émeut les pierres, Les grains dans les sillons, les ombres dans les bières, La vague et la nuée, et devient une voix De la nature, ainsi que la rumeur des bois. Car voilà, n'est-ce pas, tombeaux ? bien des années, Que je marche au milieu des croix infortunées, Échevelé parmi les ifs et les cyprès, L'âme au bord de la nuit, et m'approchant tout près, Et que je vais, courbé sur le cercueil austère, Questionnant le plomb, les clous, le ver de terre Qui pour moi sort des yeux de la tête de mort, Le squelette qui rit, le squelette qui mord, Les mains aux doigts noueux, les crânes, les poussières, Et les os des genoux qui savent des prières ! Hélas ! j'ai fouillé tout. J'ai voulu voir le fond. Pourquoi le mal en nous avec le bien se fond, J'ai voulu le savoir. J'ai dit Que faut-il croire ? J'ai creusé la lumière, et l'aurore, et la gloire, L'enfant joyeux, la vierge et sa chaste frayeur, Et l'amour, et la vie, et l'âme, - fossoyeur. Qu'ai-je appris ? J'ai, pensif , tout saisi sans rien prendre ; J'ai vu beaucoup de nuit et fait beaucoup de cendre. Qui sommes-nous ? que veut dire ce mot Toujours ? J'ai tout enseveli, songes, espoirs, amours, Dans la fosse que j'ai creusée en ma poitrine. Qui donc a la science ? où donc est la doctrine ? Oh ! que ne suis-je encor le rêveur d'autrefois, Qui s'égarait dans l'herbe, et les prés, et les bois, Qui marchait souriant, le soir, quand le ciel brille, Tenant la main petite et blanche de sa fille, Et qui, joyeux, laissant luire le firmament, Laissant l'enfant parler, se sentait lentement Emplir de cet azur et de cette innocence ! Entre Dieu qui flamboie et l'ange qui l'encense, J'ai vécu, j'ai lutté, sans crainte, sans remord. Puis ma porte soudain s'ouvrit devant la mort, Cette visite brusque et terrible de l'ombre. Tu passes en laissant le vide et le décombre, Ô spectre ! tu saisis mon ange et tu frappas. Un tombeau fut dès lors le but de tous mes pas. VI Je ne puis plus reprendre aujourd'hui dans la plaine Mon sentier d'autrefois qui descend vers la Seine ; Je ne puis plus aller où j'allais ; je ne puis, Pareil à la laveuse assise au bord du puits, Que m'accouder au mur de l'éternel abîme ; Paris m'est éclipsé par l'énorme Solime ; La haute Notre-Dame à présent, qui me luit, C'est l'ombre ayant deux tours, le silence et la nuit, Et laissant des clartés trouer ses fatals voiles ; Et je vois sur mon front un panthéon d'étoiles ; Si j'appelle Rouen, Villequier, Caudebec, Toute l'ombre me crie Horeb, Cédron, Balbeck ! Et, si je pars, m'arrête à la première lieue, Et me dit Tourne-toi vers l'immensité bleue ! Et me dit Les chemins où tu marchais sont clos. Penche-toi sur les nuits, sur les vents, sur les flots ! A quoi penses-tu donc ? que fais-tu, solitaire ? Crois-tu donc sous tes pieds avoir encor la terre ? Où vas-tu de la sorte et machinalement ? Ô songeur ! penche-toi sur l'être et l'élément ! Écoute la rumeur des âmes dans les ondes ! Contemple, s'il te faut de la cendre, les mondes ; Cherche au moins la poussière immense, si tu veux Mêler de la poussière à tes sombres cheveux, Et regarde, en dehors de ton propre martyre, Le grand néant, si c'est le néant qui t'attire ! Sois tout à ces soleils où tu remonteras ! Laisse là ton vil coin de terre. Tends les bras, Ô proscrit de l'azur, vers les astres patries ! Revois-y refleurir tes aurores flétries ; Deviens le grand oeil fixe ouvert sur le grand tout. Penche-toi sur l'énigme où l'être se dissout, Sur tout ce qui naît, vit, marche, s'éteint, succombe, Sur tout le genre humain et sur toute la tombe ! Mais mon coeur toujours saigne et du même côté. C'est en vain que les cieux, les nuits, l'éternité, Veulent distraire une âme et calmer un atome. Tout l'éblouissement des lumières du dôme M'ôte-t-il une larme ? Ah ! l'étendue a beau Me parler, me montrer l'universel tombeau, Les soirs sereins, les bois rêveurs, la lune amie ; J'écoute, et je reviens à la douce endormie. VII Des fleurs ! oh ! si j'avais des fleurs ! si Je pouvais Aller semer des lys sur ces deux froids chevets ! Si je pouvais couvrir de fleurs mon ange pâle ! Les fleurs sont l'or, l'azur, l'émeraude, l'opale ! Le cercueil au milieu des fleurs veut se coucher ; Les fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucher Par leur racine aux os, par leur parfum aux âmes ! Puisque je ne le puis, aux lieux que nous aimâmes, Puisque Dieu ne veut pas nous laisser revenir, Puisqu'il nous fait lâcher ce qu'on croyait tenir, Puisque le froid destin, dans ma geôle profonde, Sur la première porte en scelle une seconde, Et, sur le père triste et sur l'enfant qui dort, Ferme l'exil après avoir fermé la mort, Puisqu'il est impossible à présent que je jette Même un brin de bruyère à sa fosse muette, C'est bien le moins qu'elle ait mon âme, n'est-ce pas ? Ô vent noir dont j'entends sur mon plafond le pas ! Tempête, hiver, qui bats ma vitre de ta grêle ! Mers, nuits ! et je l'ai mise en ce livre pour elle ! Prends ce livre ; et dis-toi Ceci vient du vivant Que nous avons laissé derrière nous, rêvant. Prends. Et, quoique de loin, reconnais ma voix, âme ! Oh ! ta cendre est le lit de mon reste de flamme ; Ta tombe est mon espoir, ma charité, ma foi ; Ton linceul toujours flotte entre la vie et moi. Prends ce livre, et fais-en sortir un divin psaume ! Qu'entre tes vagues mains il devienne fantôme ! Qu'il blanchisse, pareil à l'aube qui pâlit, A mesure que l'oeil de mon ange le lit, Et qu'il s'évanouisse, et flotte, et disparaisse, Ainsi qu'un âtre obscur qu'un souffle errant caresse, Ainsi qu'une lueur qu'on voit passer le soir, Ainsi qu'un tourbillon de feu de l'encensoir, Et que, sous ton regard éblouissant et sombre, Chaque page s'en aille en étoiles dans l'ombre ! VIII Oh ! quoi que nous fassions et quoi que nous disions, Soit que notre âme plane au vent des visions, Soit qu'elle se cramponne à l'argile natale, Toujours nous arrivons à ta grotte fatale, Gethsémani ! qu'éclaire une vague lueur ! Ô rocher de l'étrange et funèbre sueur ! Cave où l'esprit combat le destin ! ouverture Sur les profonds effrois de la sombre nature ! Antre d'où le lion sort rêveur, en voyant Quelqu'un de plus sinistre et de plus effrayant, La douleur, entrer, pâle, amère, échevelée ! Ô chute ! asile ! ô seuil de la trouble vallée D'où nous apercevons nos ans fuyants et courts, Nos propres pas marqués dans la fange des jours, L'échelle où le mal pèse et monte, spectre louche, L'âpre frémissement de la palme farouche, Les degrés noirs tirant en bas les blancs degrés, Et les frissons aux fronts des anges effarés ! Toujours nous arrivons à cette solitude, Et, là, nous nous taisons, sentant la plénitude ! Paix à l'ombre ! Dormez ! dormez ! dormez ! dormez ! Êtres, groupes confus lentement transformés ! Dormez, les champs ! dormez, les fleurs ! dormez, les tombes ! Toits, murs, seuils des maisons, pierres des catacombes, Feuilles au fond des bois, plumes au fond des nids, Dormez ! dormez, brins d'herbe, et dormez, infinis ! Calmez-vous, forêt, chêne, érable, frêne, yeuse ! Silence sur la grande horreur religieuse, Sur l'océan qui lutte et qui ronge son mors, Et sur l'apaisement insondable des morts ! Paix à l'obscurité muette et redoutée, Paix au doute effrayant, à l'immense ombre athée, A toi, nature, cercle et centre, âme et milieu, Fourmillement de tout, solitude de Dieu ! Ô générations aux brumeuses haleines, Reposez-vous ! pas noirs qui marchez dans les plaines ! Dormez, vous qui saignez ; dormez, vous qui pleurez ! Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrés ! Tout est religion et rien n'est imposture. Que sur toute existence et toute créature, Vivant du souffle humain ou du souffle animal, Debout au seuil du bien, croulante au bord du mal, Tendre ou farouche, immonde ou splendide, humble ou grande, La vaste paix des cieux de toutes parts descende ! Que les enfers dormants rêvent les paradis ! Assoupissez-vous, flots, mers, vents, âmes, tandis Qu'assis sur la montagne en présence de l'Être, Précipice où l'on voit pêle-mêle apparaître Les créations, l'astre et l'homme, les essieux De ces chars de soleil que nous nommons les cieux, Les globes, fruits vermeils des divines ramées, Les comètes d'argent dans un champ noir semées, Larmes blanches du drap mortuaire des nuits, Les chaos, les hivers, ces lugubres ennuis, Pâle, ivre d'ignorance, ébloui de ténèbres, Voyant dans l'infini s'écrire des algèbres, Le contemplateur, triste et meurtri, mais serein, Mesure le problème aux murailles d'airain, Cherche à distinguer l'aube à travers les prodiges, Se penche, frémissant, au puits des grands vertiges, Suit de l'oeil des blancheurs qui passent, alcyons, Et regarde, pensif, s'étoiler de rayons, De clartés, de lueurs, vaguement enflammées, Le gouffre monstrueux plein d'énormes fumées. Guernesey, 2 novembre 1855, jour des morts. A celle qui est restée en France Poèmes de Victor HugoCitations de Victor Hugo
Télécharger l'article Télécharger l'article Les banalités sont une excellente façon de briser la glace pendant que vous discutez avec quelqu’un que vous ne connaissez pas bien. Lorsque vous pouvez échanger des banalités, vous ouvrez la porte à de nouvelles amitiés et relations, ce qui pourrait aussi vous être bénéfique d’un point de vue professionnel. Avec de la pratique, vous pourrez vous rendre plus à l’aise et parler de tout et de rien avec tout le monde ! 1 Gardez un langage corporel abordable. Si vous voulez que l’autre se sente à l’aise, vous devez faire de votre mieux pour garder une posture ouverte et tourner votre corps vers l’autre sans avoir l’air de vous imposer. Regardez-le/la dans les yeux, ne croisez pas les bras et tournez vos épaules vers lui/elle. De cette façon, l’autre va comprendre que vous lui donnez toute votre attention et que vous ne lui parlez pas seulement pour passer le temps. Maintenez la bonne distance entre vous [1] . N’utilisez pas votre téléphone. Il n’y a rien de plus énervant que de parler à quelqu’un qui regarde en permanence son téléphone. Même si vous devez donner l’impression de vos intéresser à la discussion, faites attention de ne pas avoir trop intéressée. Ne vous penchez pas trop en avant pour ne pas accabler la personne avec laquelle vous parlez ou pour ne pas la faire fuir. De nombreuses personnes n’aiment pas les gens qui leur parlent en se tenant trop près. 2 Saluez-le/la amicalement. Si vous voyez quelqu’un que vous connaissez déjà, vous pourriez lui dire bonjour et l’appeler par son nom salut, Jennifer, je me réjouis de te revoir. » C’est simple et direct et cela va lui faire comprendre que vous êtes heureux/heureuse de la revoir. Si vous ne connaissez pas cette personne, vous devez commencer par vous présenter pour que vous vous sentiez plus à l’aise et en contrôle de la conversation. Vous pourriez lui dire bonjour, je m’appelle Laurent, comment vous appelez-vous ? » Répétez le nom de cette personne lorsqu’elle vous le dit et elle va se sentir plus spéciale [2] . N’oubliez pas de sourire et de prêter attention à l’autre lorsque vous le saluez. Ne lui donnez pas l’impression que vous l’utilisez pour passer le temps jusqu’à ce que vos vrais amis arrivent. 3 Restez légere et positifve. Les conversations sont autant un échange d’énergie qu’un échange d’informations. Pour vous assurer d’une bonne qualité d’échanges de banalités, vous devez garder la conversation légère, amusante et positive. Si vous êtes optimiste, prête à sourire à n’importe quel moment et à rire à des choses qui ne sont pas si drôles, vous donnez envie aux autres de continuer à vous parler, même si vous parlez seulement de votre marque préférée de céréales. Évidemment, il va être difficile de tenir des conversations enjouées et drôles si vous passez une très mauvaise journée ou semaine. Cependant, souvenez-vous que si vous échangez des banalités, la personne en face de vous n’est pas votre ami le plus proche, c’est pourquoi vous devriez éviter de parler de choses trop négatives ou vous allez la faire fuir. 4Commencez par un petit compliment. Un simple j’adore vos chaussures, où les avez-vous trouvées ? » suffit pour démarrer une discussion distrayante à propos de vos préférences en matière de chaussures. Même si le compliment ne vous amène nulle part, vous allez l’aider à se sentir plus appréciée avant de vous lancer sur d’autres sujets. Vous pouvez aussi vous servir de cette technique plus tôt pour vous présenter aux autres. Publicité 1 Trouvez-vous des points communs. Les points communs que vous recherchez ne sont pas non plus des passions de toute une vie. Cela pourrait être simplement que vous vous êtes tous les deux retrouvés sous l’averse qui est tombée un peu plus tôt. Tout sujet qui a un lien avec l’autre et qui vous permet d’établir une connexion, même fine, peut être considéré comme un point commun. Même si vous ne voulez pas parler du temps qu’il fait, vous ne devez pas oublier que les sujets les plus anodins peuvent démarrer des conversations à propos de choses qui vous tiennent à cœur [3] . Voici plusieurs exemples pour vous trouver des points communs. Le professeur de physique est à mourir de rire. » Vanessa organise toujours les meilleures soirées. » Avez-vous vu l’averse ce matin ? » J’adore m’assoir dans ce café. » 2 Révélez quelque chose de personnel. Une fois que vous avez établi des points communs, vous pouvez vous en servir pour préciser votre pensée et pour parler de quelque chose de plus personnel. Vous devriez éviter de dire quelque chose de trop personnel pour ne pas lui faire peur, par exemple en fait, je suis amoureuse du professeur de physique depuis plus de cinq ans », mais vous pouvez commencer à aborder des sujets un peu plus personnels [4] . Voici des exemples de ce que vous pourriez dire pour continuer la conversation. C’est le meilleur professeur que j’ai jamais eu. C’est grâce à lui que j’ai choisi cette école. » J’ai rencontré Vanessa l’année dernière lorsque Benjamin m’a amené à sa soirée costumée. » La pluie était horrible. Je m’entraine pour un marathon et j’ai dû faire mes exercices sur le tapis de course, je déteste ça ! » Chaque fois que je me retrouve dans ce café, j’ai vraiment l’impression d’être coupée du monde. C’est peut-être à cause de l’intensité de leur café, mais sérieusement, je pourrais passer des heures à travailler ici. » 3 Faites participer l’autre. Maintenant que vous avez établi certains points communs et que vous avez révélé des informations plus personnelles, il est temps de faire participer l’autre et de le/la faire parler à propos de choses personnelles qui lui sont propres. Ne lui posez pas de questions trop personnelles, par exemple à propos de sa santé, de sa religion ou de ses opinions politiques. Gardez la discussion légère et amusante et posez-lui des questions ouvertes à propos de ses centres d’intérêt, de son travail ou de choses qui se trouvent tout autour [5] . Voici quelques exemples pour le/la faire participer. Et toi ? Tu es là pour les leçons de physique ou pour les histoires folles du professeur ? » Étiez-vous aussi à cette soirée ou est-ce la première fois que vous venez à une soirée de Vanessa ? Je me suis bien amusé, mais j’ai bu un peu trop de mojitos. » Que vous est-il arrivé ? La pluie vous a-t-elle empêché aussi de vous amuser ? » Venez-vous aussi ici pour travailler ou simplement pour vous lire et vous détendre ? » 4 Continuez avec une question ou une affirmation. La réponse de cette personne va influencer la manière dont vous répondez, avec une question, une affirmation ou une blague. Essayez de trouver un bon équilibre entre les questions et les affirmations. Si vous lui posez trop de questions, vous allez lui donner l’impression de subir un interrogatoire ou si vous enchainez les affirmations, elle va croire que vous ne la laissez pas parler. Voici quelques exemples pour faire continuer la conversation. L’autre personne j’étudie aussi la physique. J’ai toujours voulu étudier cette matière et les blagues du professeur sont la cerise sur le gâteau. » Vous oh vraiment ? Que veux-tu faire plus tard après le diplôme ? J’adore rencontrer des gens passionnés par ce domaine très lucratif. » L’autre je n’ai pas pu m’y rendre, mais je suis allé à la soirée organisée la semaine dernière. On s’est vraiment bien amusé. » Vous c’est vrai ! Je me disais bien que je vous avais déjà vu quelque part. Comment avez-vous rencontré Vanessa ? N’est-elle pas folle ? » L’autre la pluie ne me dérange pas trop, mais j’ai eu du mal à aller promener mon chien ! C’était vraiment compliqué. » Vous vous avez un chien aussi ? J’ai un petit caniche qui s’appelle Stella. Avez-vous une photo de votre chien ? » L’autre je viens seulement pour lire et me détendre. J’ai du mal à croire qu’il m’a fallu autant de temps avant de lire L’Attrape-cœurs. » Vous j’adore ce livre ! Certains diront qu’il est moins bien que ce qu’on en dit, mais je le trouve génial. » 5 Observez ce qui se passe autour de vous. Une fois que la conversation est vraiment engagée et que vous échangez des banalités, vous pouvez regarder autour de vous pour trouver de nouveaux sujets de conversation. Vous pourriez remarquer de nombreuses choses, par exemple ce que cette personne porte ou tient dans ses mains ou un panneau sur les murs avec une inscription qui vous concerne tous les deux [6] . Voici quelques exemples de choses que vous pourriez alors dire. J’adore votre maillot du PSG. C’est un classique. Êtes-vous un supporteur depuis longtemps ? » Vous avez aussi couru le marathon ? En quelle année ? Je ne sais pas ce que j’ai fait de mon maillot. » Qu’avez-vous pensé du concert à capella ce soir ? J’ai vu les affiches partout sur le campus, mais je ne sais pas si j’ai envie d’y aller. » Ah, Germinal. Ce livre m’a appris tout ce que je voulais savoir à propos de la Révolution industrielle en France. Le cours est-il aussi facile qu’il l’était auparavant ? » 6 Prenez le temps d’écouter. Si vous écoutez vraiment à ce que vous dit l’autre personne, vous pourriez vous trouver de nouveaux points communs et pointer la conversation dans une direction plus amusante et productive. Elle pourrait faire un petit commentaire secondaire en rapport avec votre question ou le sujet dont vous parlez, c’est pourquoi vous devez garder vos oreilles ouvertes à l’affut d’une phrase qui pourrait amener vers un nouveau sujet de conversation [7] . Voici quelques exemples qui vous donneront une meilleure idée de la manière dont vous pouvez vous servir d’indices dans la discussion pour l’orienter dans une nouvelle direction et vous connecter à un niveau plus profond. Vous j’ai rencontré Vanessa pendant des vacances. J’étais parti en Espagne avec des amis. » L’autre je me souviens qu’elle m’a parlé de ce voyage ! Je l’ai accompagnée pour l’aider à parfaire son espagnol, mais je ne pense pas que cela l’ait aidé, elle a seulement appris à dire piña colada ! » Vous vous parlez espagnol ? C’est génial ! Vous auriez pu m’aider à me préparer pour mon voyage d’études à Madrid. Mon espagnol n’était pas trop mauvais à la fin, mais j’aurais pu faire mieux ! » L’autre j’adore Madrid ! Ma grand-mère y vit encore, je lui rends une visite tous les étés. Elle m’amène au Prado tous les dimanches. » Vous Madrid est ma ville préférée ! L’El Grecos au Prado est à tomber ! » L’autre vous aimez El Grecos ? Je suis plutôt un amateur de Goya. » Vous vraiment ? Vous savez qu’il y a un nouveau film à propos de Goya qui sera projeté la semaine prochaine, je pense qu’Ethan Hawke y joue si je me souviens bien. Vous voulez y aller ? » L’autre bien sûr ! » Publicité 1 Ouvrez-vous mais pas trop. À la fin de la conversation, vous pouvez parler de quelque chose de plus personnel, même quelque chose d’insignifiant, par exemple votre obsession pour les chats, votre passion pour le yoga ou simplement ce que vous pensez du nouvel album de votre groupe préféré. Faites en sorte qu’elle en sache plus sur vous pour vous permettre de vous connecter à un niveau plus profond et pour qu’il n’ait pas l’impression que vous avez échangé des banalités seulement pour passer le temps. Vous ne devriez probablement pas aborder des sujets trop profonds comme la signification de la vie, un amour perdu ou le décès d’un de vos proches. Parlez simplement de quelque chose de personnel et attendez de développer un lien plus profond avant de parler de choses plus personnelles. 2 Si tout se passe bien, demandez à vous revoir. Si vous avez vraiment apprécié discuter avec cette personne, qu’elle vous plait ou que vous voulez en faire une amie, vous pouvez lui dire que vous avez vraiment aimé votre conversation à propos d’un certain sujet et lui demander si elle veut vous revoir ou vous laisser son numéro de téléphone. Vous pouvez aussi mentionner un lieu où vous vous rendrez tous les deux. Voici quelques exemples de ce que vous pourriez lui dire. J’ai vraiment envie d’aller voir ce nouveau film avec vous. Voulez-vous me laisser votre numéro pour qu’on puisse arranger les détails plus tard ? » Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui aime le Bachelor autant que moi. Avec ma colocataire, on se fait des soirées Bachelor tous les lundis soirs, si cela vous dit, vous pouvez me laisser votre numéro pour que je vous envoie les détails ? » Je vous reverrai peut-être à la prochaine soirée de Vanessa. J’ai entendu dire qu’elle ne laisse personne entrer si vous ne portez pas une vraie toge, cela va être vraiment amusant. » 3 Dites-vous au revoir poliment. Une fois que vous avez échangé des banalités et que vous devez vous en aller, que ce soit pour retourner en cours ou pour aller discuter avec une autre participante, vous voulez que la personne avec laquelle vous venez de discuter se sente importante, pas comme si vous passiez seulement le temps avec elle. Voici plusieurs manières de mettre fin à la conversation. J’ai beaucoup apprécié discuter avec vous. Je vous ferai savoir si j’ai réussi votre recette de paélia. » J’aimerais beaucoup continuer à parler de l’Espagne, mais je n’ai pas encore parlé à Nina et elle a l’air d’être sur le point de partir. » Oh, ma meilleure amie vient d’arriver. L’avez-vous rencontrée ? Venez, je vais vous la présenter. » J’aimerais beaucoup continuer cette conversation, mais je dois vraiment y aller. Je suis sûr que nous nous reverrons bientôt. » Publicité Conseils Détendez-vous, personne ne vous observe. Une fois que vous commencez à discuter de quelque chose, la conversation va passer d’un sujet à l’autre. La partie la plus difficile est de lancer la discussion. Vous devez toujours connaitre au moins trois blagues décentes » que vous pouvez raconter à tout le monde. Pour savoir si elle est décente, demandez-vous si vous la raconteriez à votre mère ou votre grand-mère. Surveillez votre respiration, assurez-vous de ne pas respirer trop vite, de retenir votre souffle ou de respirer trop fort. Faites toujours preuve de respect. Ne répandez pas de rumeurs, gardez la conversation simple. Entrainez-vous à discuter avec la caissière, le facteur, etc. Vous pouvez simplement lui dire bonjour si vous vous sentez trop nerveux. Parfois, si vous vous sentez à l’aise avec une autre personne, une blague un peu décalée racontée de la bonne manière peut la faire rire. Si vous ne suivez pas l’actualité, vous devriez au même avoir une idée générale de ce qu’il se passe dans le monde. Renseignez-vous sur les matchs de la saison, surtout si vous allez discuter avec quelqu’un qui s’intéresse aux sports. Les phrases de drague sont une manière efficace d’ouvrir les portes à une communication plus en profondeur, du moment qu’elles restent respectueuses. Lorsque vous racontez quelque chose à propos de vous, riez à la fin pour que l’autre se sente plus à l’aise et ait envie de partager aussi quelque chose à propos de sa vie. Publicité Avertissements Essayez de vous souvenir du plus de détails possible. En particulier, si cette personne porte une attention particulière sur un sujet, vous devez faire de votre mieux pour avoir l’air intéressé et pour en discuter. Ne forcez pas les autres à parler avec vous, certaines personnes sont introverties et d’autres n’ont envie de parler qu’à certains moments et avec certaines personnes. D’autres pourraient ne pas s’intéresser à la météo ou au magasin où vous achetez vos chaussures. Publicité À propos de ce wikiHow Cette page a été consultée 11 909 fois. Cet article vous a-t-il été utile ?
Vos amis vous considèrent peut-être comme le bout en train de la bande, votre mère rit à toutes vos blagues, et toutes vos copines vous assurent que vous êtes trop marrante quoi ». Pourtant à l’écrit, c’est ballot, vous êtes triste comme un film norvégien. Être drôle à l’écrit, ça n’est pas forcément inné, mais c’est important. L’humour permet d’engager vos lecteurs et les pousse à vous associer à une image de détente, de joie et de bonheur. Cui cui Alors, comment déclencher parmi vos lecteurs, ces hohoho, ces mouararahaha et ces pfff mais qu’il est con lui alors », qui vous amèneront leur sympathie et leur argent attachement ? Je vais vous expliquer ça en détail, dans cet article de 6000 mots que vous mettrez 34 minutes à lire. Faisant ainsi cramer votre gratin dauphinois. Oui allez mettre une minuterie. La première règle, et celle-ci vaudra à l’écrit comme à l’oral, vous permettra d’agiter les neurones cognitifs de vos lecteurs, conduisant à une irrépressible secousse du système respiratoire, du larynx et des muscles faciaux. Merkipédia Bref, de les faire se poiler. Mais tout d’abord, laissez-moi vous demander la chose suivante Prenez 3 exemples de moments où vous avez rigolé comme un jeune baleineau et comparez-les. Par exemple, pour moi c’est Un délire d’Arnaud Tsamere dans cette vidéo ce mec est complètement taré. Un pote qui a imaginé une collection de magazine collectionne les poils et reconstitue la moustache d’Hitler » Mon copain qui me dit après l’achat d’un vieux tableau dont je désire récupérer le cadre dans une brocante Je me demande ce qui a le plus de style dans le tableau que tu as acheté, la grande trace de brûlé au milieu, ou le prix de 1€ encore collé sur le côté ? » Quel est leur point commun ? Je vais vous le dire le suspens est là, le point commun de tout ce qui nous fait rire, c’est La surprise ! Mais je vous entend déjà vous inquiéter Faudra-il donc que je me fasse greffer un groin, ou que je m’exhibe nue sous la tour Eiffel pour surprendre mes lecteurs ? » Ne commettez aucun outrage. Je vais vous expliquer, en plusieurs exemples comment surprendre et faire gigoter les zygomatiques de vos visiteurs. Comment faire rire vos lecteurs en les surprenant Tout con venant ayant été éduqué convenablement, la vie en devient souvent convenue, vous en conviendrez. Twittez cette phrase à la con. Excellente nouvelle Il existe de multiples manières d’entraver les convenances. Et si je ne vais pas pouvoir les lister exhaustivement, j’ai quand même fait l’effort alors que j’ai bu pas mal de cognac hier soir de vous citer plusieurs manières de déconcerter les esprits rangés. En étant vrai Il y a de multiples façons d’être vrai à l’écrit Dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas Les cuvettes de WC sont une oeuvre du diable quelle que soit la manière dont on s’assoit, ça fait un bruit d’enfer. » Oser révéler des tares J’ai le sens de l’orientation d’une boussole cassée. Si l’on me fait tourner 3 fois sur moi-même, je ne sais plus d’où je viens. » Ou des anecdotes peu avantageuses. Par exemple, en soirée, j’ai rencontré une fille qui s’appelait Bambi. Je lui dis pour blaguer C’était pas trop dur quand les chasseurs ont tué ta mère ? » Sa mère était vraiment morte. Dénoncer des traditions, qu’au fond beaucoup de gens rejettent Klaxonner aux mariages devrait être puni de pendaison. » Essayez de vous avouer à vous-même vos pires défauts, moquez-vous de vous-même en forçant le trait et vous verrez que le simple fait de le dire est amusant pour le lecteur. En effet, les gens sont habitués à se mettre en valeur, à ne montrer d’eux-même que ce qu’ils pensent être séduisant, agréable, ou pire normal. De ce fait, la surprise provoquée par la révélation d’une chose qu’ils pensaient indicible, les détend subitement. Ils se sentent comme libérés d’un poids, en étant soudain autorisés à dire eux-mêmes ces choses-là, et cela est très relaxant et amusant pour l’esprit. Mais dire ces choses en les révélant simplement, sans y mettre une certaine forme, pourrait au contraire de faire rire, ennuyer ou même provoquer de la gêne. Si j’avais dit J’ai un mauvais sens de l’orientation », vous auriez pensé Et ça me fait une très belle jambe ». Je vous suggère donc d’appliquer la technique suivante En éxagérant La démesure est surprenante. En rapport à l’éducation rangée, vous vous rappelez ? Non mais lisez l’article dans l’ordre quoi. Donc n’ayez pas peur d’exagérer, d’aller très loin, vraiment. Si vous craignez trop la critique de type Oh ben là quand même Monique dis-donc », arrêtez tout de suite vos projets humoristiques et reprenez le macramé. Jérémy Ferrari est un excellent exemple d’exagération hilarante. Lorsque j’ai été voir son dernier spectacle Vend 2 pièces à Beyrouth », il entame par un sketche sur les attentats du Bataclan. Voir ça à Paris, alors que les évènements datent d’il y a à peine quelques mois, pourrait laisser supposer le bide total, mais il y va tellement franco et en disant de telles insanités, qu’on est tous morts de rire. Si jamais on se fait attaquer, vous allez me faire le plaisir d’être un peu plus organisés qu’au Bataclan ! Parce que c’était n’importe quoi ! Et vas-y que je te marche dessus pour trouver plus vite la sortie et vas-y que je me cache sous les corps pour faire croire que je suis mort…bref le gros bordel ! » Mais si vous êtes mal à l’aise avec les sujets trop tabous, ou qui pourraient faire grosse polémique, vous n’avez pas besoin d’aller aussi loin que lui, mais habituez-vous tout de même à penser Comment puis-je encore amplifier cette vanne ? » Prenons un exemple au hasard En ce moment, j’essaie de faire pousser du gazon dans mon jardinet creusois et contre toute attente, en Creuse, il ne pleut pas depuis des mois. J’en suis donc à prier le ciel pour qu’il pleuve, moi qui ai habituellement horreur de la pluie. Maintenant, je vais placer des exagérations dans cette anecdote En ce moment, j’essaie à faire pousser du gazon dans mon jardinet creusois de 50m2, en vue de créer un terrain de golf à 1 trou. Mais figurez-vous qu’en Creuse, y a pas que les habitants qui se sont barrés, y a les nuages aussi ! Du coup, je me retrouve à faire la danse de la pluie dans mon jardin, sous le regard complètement ahuri d’Armelle, ma seule voisine. Parfois elle me crie Mgnéééé hégnéééé », mais je crois qu’elle a des soucis, un truc du genre son père qui serait aussi son frère, je sais plus trop. Capiche ? Essayez de le faire avec n’importe quelle histoire qui vous est arrivé, ou des projets que vous avez, et amusez-vous à tout amplifier. Mais en lisant ce dernier exemple, vous vous êtes peut-être dit Ouais, non mais là, elle ne fait pas QUE exagérer, elle n’explique pas le reste ». Que nenni mamie ! Je vais vous révéler un autre secret ! En variant Comme Sylvie Variant ? » Oh allez, il est marrant ce jeu de mot. Varier donne du rythme, de la couleur et peut même à force de pratique faire se bidonner vos lecteurs les plus acariâtres. Plusieurs choses peuvent être changées Les niveaux de langage Par exemple Le langage familier et châtié La jeune fille me paraissait si gracieuse tu vois, que je fus enflammé grave d’un transport amoureux. Professionnel et intime Je vous prie d’agréer, madame, monsieur, l’assurance de mes gros bisous distingués. » Phrases construites et onomatopées Je dormais à point fermé, quand soudain le gniiiiiiiii symptomatique d’une nuit d’emmerdes s’immisça dans mon conduit auditif. » Le jargon banlieue et le vieil argot Lisez et regardez les vidéos du blog génial des Boloss des belles lettres. Laisse tomber ma gueule, au 18ème siècle, c’est schlingos atomique sur toute la mifa. Les zouzes, elles fouettent, les babtous, ils fouettent, même Brad Pitt, il fouette. » Présentation du Parfum de Süskind. La bonne et la mauvaise grammaire Le saviez-tu ? Contrairement de la légende, Jean Rochefort n’est pas mort de moisissure. » Le gros et le détail Certains donnent trop d’infos, d’autres généralisent au point d’en devenir flou. Dosez, et donnez de la couleur et de l’humour à vos phrases en donnant parfois le plus petit détail, ou en demeurant au contraire très vague, pour créer des effets. Transformons de nouveau une anecdote un peu ennuyeuse Hier, je suis allée à une fête de village. J’y ai vu un spectacle de motos. Et en détaillant Il doit exister deux endroits au monde où l’on peut voir un spectacle comme celui auquel j’ai assisté hier dans le fin fond du Texas, et…à la Fête de la Montagne à La Nouaille, 248 habitants. Là, des motards tatoués et barbus pétaradaient à la verticale dans un tonneau en bois de 10m de diamètre et 6m de haut, nous asphyxiant de fumée de moteur et nous faisant frémir à chaque tour sans les mains ou les yeux bandés ! En fait, la Nouaille, c’est un peu le Texas de la Creuse. Ou au contraire, une histoire trop détaillée Le 18 juin 1934, Henri Montalet, un gentilhomme de trente ans, vêtu d’un complet marron et chapeau haut de forme, se promène d’un pas nonchalant le long des quais de Seine, sa canne à pommeau doré à la main. Il laisse flâner son regard sur l’autre rive. Un couple d’amoureux est installé sur un banc de pierre, s’embrassant. Puis, l’homme semble murmurer quelque chose à l’oreille de sa bien-aimée, et elle éclate alors d’un rire que reconnaît immédiatement Henri. C’est celui de Jeanne, sa femme. Furieux, il va pour traverser le Pont des Arts et se faire remarquer auprès du couple, peut-être même prendra-t-il au col ce malotru qui ose susurrer des mots doux à son épouse, et le poussera-t-il à plusieurs reprises en lui faisant savoir qui il est, lui Henri Montalet, notaire du 15ème arrondissement, reconnu de ses pairs et possédant un appartement et un domaine à Aix-en-Provence. Mais il se ravise en imaginant l’homme se rire de lui et le traiter de cocu devant les passants, peut-être même quelques clients à lui, qui pourraient jaser, et alors lui causer beaucoup de tort dans son métier. Quant à l’honneur ! Il se ravise alors, et continue son chemin il va réfléchir à un plan. En modifiant Henri Montalet se promène sur les quais de Seine, quand il aperçoit sur l’autre rive, Jeanne, sa femme, qui rit aux éclats tandis qu’un homme chuchote à son oreille. Henri est furieux. Lui, un notaire du 15ème arrondissement, possédant un appartement et un domaine à Aix-en-Provence, estimé de ses pairs cocu ! Si ça se savait…Il n’ose alors traverser et faire un esclandre devant des passants qui pourraient le reconnaître, et continue son chemin il va réfléchir à un plan. En associant La viande de licorne, une excellente source de paillettes. De la magie dans chaque bouchée ! Faire des associations d’idées est un excellent moyen de surprendre, par l’étendue des combinaisons possibles. Mais que faut-il associer ? Les images Imager votre propos vous permettra de placer quelques traits d’humour. Par exemple, imaginons que vous vouliez parler de personnes idiotes, vous pourriez transposer à l’image de naufragés sur une île déserte Ces types ne savent tellement rien faire, que même si ils se retrouvaient sur une île déserte, ils ne sauraient même pas comment se manger les uns les autres. » Ou encore, plus basique Ce mec est tellement con, que si tu lui déplaces son assiette de 10 cm, il meurt de faim. » Essayez de faire le travail vous-même en imaginant d’autres situations où l’on peut être débile. Ça peut être des scènes de la vie quotidienne se laver, manger, dormir…, des scènes extraordinaires sauter en parachute, nager avec les dauphins, voyager dans l’espace ou encore tirées de films, d’émissions ou d’œuvres connues… Faire des métaphores Encore une fois, il vous faudra utiliser des images fortes pour décrire des situations ou des idées. Vous souhaitez par exemple, raconter un cauchemar que vous avez fait. Mais introduire par Cette nuit j’ai fait un cauchemar », est un peu lourd. Si vous remplacez par une métaphore ou une allégorie, vous donnerez de la force et de la drôlerie à votre propos. et Dieu sait si nous avons besoin de rire en ce bas monde, ma chère Claudine Alors, cherchez des univers qui pourraient se plaquer sur votre histoire 5h du matin, crochet du droit dans mon coeur et uppercut dans mon cerveau je déclare le cauchemar victorieux par ! » J’aime pas trop les grizzlis qui me poursuivent dans la forêt en hurlant des chansons d’Annie Cordie, surtout quand il est 5h du matin et que je dors profondément. » En concluant Finissez vos phrases de manière surprenante et saisissez votre lectorat endormi. De manière générale, si vous souhaitez dire quelque chose de totalement décalé ou absurde, utilisez le dernier mot ou la toute fin de phrase. Ainsi la surprise est plus forte. Vous pouvez finir par une absurdité Homme, 45 ans, sportif, cadre, aimant la nature, les balades sur la plage et le ski alpin, cherche son chat en peluche perdu à la Baule le 17 mars. Un rappel Ma femme me reproche de favoriser deux de mes gosses plus qu’un autre. Je voudrais juste savoir si elle parle de Enzo, de Julie ou du roux…Freakyfrip Un détournement de sens Sagittaire, c’est le moment de repenser votre budget et songer rapidement à un placement financier chez votre meilleur ami Bertrand. Environ 10 000 € stp, merci. Être drôle en tordant le cou à la réalité La réalité, c’est pas très gai. Roger Tanpis Parce que la vie est morose pour la plupart de vos lecteurs, que ça fait belle lurette que les nouveautés » de ce monde ne les amusent plus, qu’ils ont répété entre 7000 et 25000 fois leurs gestes quotidiens, qu’Arthur est toujours programmé à la télé, et que le dimanche, c’est rôti, changez-leur la vie, ne serait-ce qu’une heure, en leur donnant un nouvel aperçu des choses trop vues et entendues. En détournant Entraînez-vous avec un article au hasard wikipédia Je suis tombée sur Théodore Désorgues. Je lis que Théodore Désorgues est un poète révolutionnaire qui a échappé à la guillotine, et se retrouve enfermé avec le marquis de Sade. Je pourrais donc détourner cet article comme ceci Théodore Désorgues, poète révolutionnaire, qui s’appelait en réalité De Sorgues, échappa à la guillotine en modifiant son nom, ainsi que sa manière de se présenter systématiquement en société Bonjour, je me présente, Théodore Désorgues avec un é, pas De Sorgues, hein, haha, je suis poète révolutionnaire, vive Robespierre, à bas la reine, allons enfants de la patrie ! » Par la suite, il se fit dénoncer par son ancien domestique qui l’avait reconnu. Il finit ses jours en prison, dans la même cellule que le marquis de Sade, qui lui demanda souvent de ramasser sa savonnette. Il regretta amèrement la guillotine. Des excellents exemples de détournements La désencyclopédie Le Gorafi Nordpresse En jouant avec les mots Les jeux de mots sont plus facilement accessibles aux personne à la pensée auditive. Si vous entendez les mots, plutôt que de les voir ce n’est pas mon cas, je fais donc très rarement des jeux de mots, vous aurez une certaine facilité à manipuler les syllabes. Les jeux de mots peuvent se faire en associant des idées. Par exemple Quand on fait du blé, nos rêves céréalisent. Fussoir Ici, la personne a sûrement entendu que se réal… » ressemblait à céréale ». Il lui suffit alors de chercher quel genre de rêve peut céréaliser ». Il aurait pu dire aussi Je mange des frosties, mon rêve céréalise enfin. » Ou encore, un autre jeu de mot céréalier Les faucheurs d’OGM, ce sont des céréales killer ». Les jeux de mots peuvent aussi mélanger les syllabes et créer les fameuses contrepétries. L’une d’entre elle, célèbre La philanthropie de l’ouvrier charpentier Je vous laisse chercher la solution ! Vous êtes nul en jeu de mots ? Pas grave, faites des jeux de mots pourris et assumez-les. Moi ce sont ceux que je préfère finalement J’ai essayé la veste de Gad, et elle m’allait. » D’autres exemples ici. Vous pouvez aussi détourner de expressions et proverbes, comme le faisait génialement Pierre Desproges. Voici une liste de proverbes inventés, détournés souvent de proverbes originaux. Le système reste le même que celui des jeux de mots, comme par exemple Noel aux tisanes, Pâques aux rabannes ». Comment être drôle en assumant Che chuis chuper grôle et che vous jemmergue. Mantra à répéter chaque matin en se lavant les dents. Assumer totalement sa connerie est payant en matière d’humour. Et si vous manquez de confiance en vous ? Pas de soucis, je vais vous indiquer en quelques techniques comment faire croire à l’écrit que vous êtes hyper cool dans la vie. Ne marche que si vous ne rencontrez jamais les gens en vrai. Dialoguez avec vous-même Vous vous essayez à dire une vanne, mais vous ressentez de la honte à la lire, tellement elle est pourrie ? Imaginez la réaction de votre lectorat et prévenez-la en l’ayant vous-même. Par exemple J’ai fait une blague à un parisien, mais il a pas ri. Vous pensez sûrement Voilà un jeu de mot qui mérite une sanction exemplaire. » Et je serais d’accord avec vous. C’est l’histoire d’un boeuf qui court et qui se viande. Quoi ? Ma grand-mère qui a alzheimer rigole à chaque fois ! Ou pire, vous insistez, supposant que votre interlocuteur ne rit pas parce qu’il n’a pas compris. Une vache néo-zélandaise, c’est une vache-kiwi ! T’as compris ? C’est en rapport avec la vache qui rit. Mais si, vache-kiwi, vache-qui-rit, qu’est-ce qu’on se marre, tu fais quoi ce soir ? Bah reviens ! Je le fais souvent avec mes parenthèses, qui sont souvent une réaction à mes propres écrits. Oui, comme ça. Ne vous prenez pas au sérieux Je regardais hier une vidéo de Amixem en passant ce mec est l’exemple parfait du type qui ne se prend pas au sérieux, intitulée Essayez de ne pas être mal à l’aise, dans laquelle il présente des situations malaisantes ». Oui vous savez, quand vous plissez les yeux en faisant oh mon dieu non pas ça. » C’est trtrtrtrès gênant les gens qui se prennent au sérieux. Parce que nos blagues sont très rarement bonnes, c’est surtout l’attitude que l’on a en les sortant qui fera rire. Donc, riez de vous-même et considérez d’emblée que Vos blagues sont nulles Votre attitude face à vos blagues déterminera votre niveau de drôlerie Faites-vous rire vous-même Si vous êtes un triste sire en société, mais que dans votre tête, c’est la foule en délire, alors rien n’est perdu. Si en lisant votre prose, vous vous ennuyez au lieu de vous taper les cuisses, révisez l’article ci-dessus jusqu’à ce que vous pouffiez, du verbe pouffer, je pouffe, tu pouffes, que tu pouffiasses. Et cela marche aussi en société. Si faire le mime de l’escalier vous fait rire vous-même je suppose donc que vous êtes un plutonien fraîchement débarqué sur Terre, alors vous serez drôle. Si par contre, le leitmotiv de votre vanne est Je suis certain que cette blague fera rire, car elle fait partie des meilleures blagues 2016 », alors respirez un grand coup, faites votre sac à dos, et partez. Partez loin. D’autres techniques en vrac Dites quelque chose de vrai, mais vulgaire, méchant, dérangeant, gênant, et barrez-le, pour mettre la chose convenable » à la suite J’adore les femmes qui ont de la poitrine conversation. » Gérer le rythme. Vous pouvez devenir drôle en revenant à la ligne, ou en modifiant une virgule. Lisez votre texte à voix haute pour l’entendre et adaptez. Pour ceux d’entre vous qui ne parvenez pas à déterminer si vous êtes drôle à l’écrit, faites lire l’article à un proche, en lui disant que c’est de quelqu’un d’autre. Observez sa mine s’il ou elle fronce les sourcils, désappointé perdu. Recommencez. Mêlez des mots moches à de belles phrases. Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles, la blanche Ophélia flotte comme un grand rhododendron. » Observez une règle de 3 pour vos conclusions Cherche femme belle, riche, et aveugle. Humanisez les objets J’aimais tellement ma pizza, que j’étais prête de croire que ma pizza m’aimait en retour. » Mange, prie, aime Jouez un rôle, comme la blogueuse culinaire de Mangiare, ridere, qui engueule ses lecteurs telle une mamma italienne acariâtre, dans sa merveilleuse recette de pâtes à la carbonara. Votre gratin dauphinois est à présent brûlé, félicitations. Vos commentaires sont les bienvenus, et ne sont pas obligés d’être drôles. Sophie Gauthier vous apprend à écrire et à vivre de vos écrits. Articles, livres, romans, pages de vente découvrez comment rédiger et devenir un pro de la plume !
je me disais que pour la faire rire livre